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dimanche 29 mai 2016

Inauguration du LFKL : le lycée Henri Fauconnier

Le 19 mai avait lieu l'inauguration du Lycée Français de Kuala Lumpur.


Aboutissement d'un long processus enclenché en 2013, le LFKL prit officiellement le nom de "Lycée Henri Fauconnier".

Qui est cet homme ?


Henri Fauconnier (1879-1973) était un aventurier français et le pionnier de l’exploitation des plantations de caoutchouc et d’huile de palme en Asie du Sud-Est. Il importa des graines de palmiers à huile de la forêt amazonienne brésilienne. Il est également l’auteur du roman Malaisie, récompensé du célèbre Prix Goncourt en 1930. Intitulé Nurani Tanah Melayu en malais, Malaisie a été traduit en six langues et vendu à plus de 200 000 exemplaires. Ce roman est éclairé par une écriture perspicace, tout particulièrement pour ce qui touche à la vie des peuples de Malaisie : les Malais, les Indiens et les Chinois. (C'est ce qui ressort de mes recherches, mais personnellement je n'ai pas encore lu l'ouvrage !) L’auteur comprend et rend à merveille la pensée et la philosophie des habitants de la Malaisie, et notamment des Malais. La perspective de Fauconnier diffère de celles des auteurs britanniques qui jetaient, eux, un regard colonial sur la Malaisie. Fauconnier était conscient de cette différence et l’avait acceptée.

Extrait :

« En Malaisie, les saisons diffèrent à peine. On ne meurt pas un peu chaque année, comme en Europe à la fin de l’automne. On ne s’inquiète plus de la date, ni de l’heure. On perd l’habitude de découper sa vie en petites parcelles pour les recoudre au tic-tac d’une montre. Seul le contraste des jours et des nuits pourrait attester que la terre n’a pas cessé de tourner».
Henri Fauconnier, Malaisie, 1930.



La cérémonie :


Etaient conviés l'ensemble des professeurs et l'équipe dirigeante du lycée, enfants délégués, parents élus, membres du Conseil d'Administration et de l'Association de parents d'élèves, Ambassadeur de France, représentants des autorités locales en charge de l'Education, Directeur de l'AEFE (Agence pour l'Enseignement Français à l'Etranger), petit-fils d'Henri Fauconnier, et j'en oublie certainement ...
Hymnes nationaux malaisien et français, discours du Proviseur et du petit-fils de l'écrivain qui vit en Asie.
Après, dévoilement de la nouvelle plaque qui orne l'entrée de l'établissement.
Enfin, visite d'une exposition retraçant la vie d'Henri Fauconnier, à la préparation de laquelle les lycéens avaient contribué de près ou de loin (dessins, productions écrites).



Il y avait du monde

Encore à l'envers ... mais voici la plaque et le petit-fils d'Henri Fauconnier qui pose avec son épouse !

Pour compléter l'article précédent ...

Et rebelote !


Jeudi dernier, je suis allée voir "La prochaine fois, je viserai le coeur" de Cédric Anger, avec Guillaume Canet, film de 2014.

Voici l'écriteau trouvé à l'entrée de la salle de cinéma : cela laisse rêveur ...


vendredi 20 mai 2016

La Princesse de Montpensier ... à la malaisienne

Dans le cadre du French Festival de Kuala Lumpur, Jean-Claude et moi sommes allés à la projection du film "La Princesse de Montpensier".


Pensant qu'il y aurait beaucoup de monde étant donné la présence exceptionnelle de Mélanie Thierry, actrice jouant le rôle principal de Mlle de Mézières, de son mari le chanteur Raphaël, et de leurs 2 jeunes enfants, j'avais acheté les places sur Internet une semaine à l'avance. 
En fait, la salle était à moitié vide, mais il y avait du gratin : l'Ambassadeur de France, les conseillers culturels malaisiens, le président de l'Alliance française, une partie de la communauté française et quelques Malaisiens fans de cinéma français ... ou de Mélanie !



Retraçons les grandes lignes du film de Bertrand Tavernier sorti en 2010, d'après la nouvelle de Madame de La Fayette (merci Wikipédia !) :

C'est l'histoire d'amour entre le duc de Guise et Mlle de Mézières, contrainte d'épouser le prince de Montpensier.
Le film se déroule à la fin de la Renaissance, époque où Catherine de Médicis exerce la régence au nom de son fils Charles IX et est confrontée aux guerres de religion et sera à l'origine de la Saint-Barthélemy.
L'intrigue suit de près la chronologie historique à partir du personnage de Marie de Mézières, une amie d'Henri de Lorraine, duc de Guise, dit « le Balafré », chef du parti catholique. Elle se double d'une intrigue amoureuse car on impose à la belle Marie d'épouser le prince de Montpensier. Le comte de Chabannes, maintenant âgé, va se réfugier chez son ancien élève le prince de Montpensier. Sur le plan politique, la seconde guerre de religion se termine en 1567, les protestants et l'armée de Condé sont défaits. Mais la guerre va se rallumer et les hommes partir au combat, Marie se retrouve seule au château avec le comte de Chabannes, qui passe d'un rôle de précepteur de Marie à un rôle d'amoureux platonique. Elle est tiraillée entre l'amour de son mari, qu'elle respecte et ne veut pas trahir, et son amour pour le duc de Guise, surtout depuis qu'ils sont rentrés à Paris et se côtoient au Louvre, alors résidence royale. Le duc d'Anjou, futur Henri III, tombe lui aussi amoureux de la belle Marie. Le drame passionnel va rejoindre le drame collectif puisque la guerre civile va basculer dans le sang en août 1572.
Les paysages sont beaux puisque tournés principalement au château de Messilhac dans le Cantal ainsi que dans la région Centre-Val de Loire : au Palais Jacques-Cœur de Bourges, à l'abbaye de Noirlac à Bruère-Allichamps et au château de Meillant dans le Cher ; au château de Blois dans le Loir-et-Cher ; dans la ville de Chinon en Indre-et-Loire.
Le tournage s'est également déroulé au château du Plessis-Bourré à Écuillé en Maine-et-Loire, ainsi que dans le village aveyronnais de Lacalm.




Bref, avec nos pulls, nos écharpes et nos chaussettes (eh oui, en Malaisie, vous payez votre place de cinéma pour voir un film ET pour avoir froid ! Il fait 18° dans les salles ... ), après avoir galéré dans les embouteillages pendant une heure pour nous rendre en centre-ville, nous étions prêts pour passer un bon moment !


MAIS, car il y a un "mais", c'était sans compter la censure locale !
En effet le plus drôle était de comprendre que des personnes parlant français avaient été spécialement embauchées pour mettre un cache devant le projecteur dès qu'un bout de sein apparaissait ou qu'une main devenait un peu baladeuse ...

Au début, on est surpris, voire énervés car on perd une partie de l'"intrigue" : qui couche avec qui ???
Mais au final, on ressort amusés de cette expérience :
- les bruits eux ne sont pas masqués !
- le "cacheur de sein que je ne saurais voir" avait souvent un métro de retard ou d'avance, ce qui était cocasse !
- en revanche, aucun cache sur les scènes de massacres lors de la Saint Barthélémy ...

Interrogée à ce sujet à la fin du film, Mélanie Thierry (très accessible, très posée, maîtrisant un anglais simple mais propre sans trop d'accent franchouillard) nous a assuré qu'il n'y avait rien de cochon, et qu'elle-même avait trouvé les bruitages sur fond d'écran noir beaucoup plus suggestifs que les véritables images du tournage !!


Allez, une petite touche glamour :


Raphaël (Haroche) et Mélanie Thierry

Leurs 2 garçons, visiblement fatigués du décalage horaire ...

Raphaël posant à côté de l'affiche du French Festival ; le 20 mai au soir, c'est à lui de monter sur les planches pour un concert !


Pour finir, sachez que certains dessins animés sont interdits aux moins de 18 ans en Malaisie, comme Kirikou ....

samedi 14 mai 2016

La semaine des mathématiques

Fin mars, comme dans les établissements français, le LFKL fêtait la semaine des mathématiques.


Chaque niveau de classe était impliqué de manière différente, et c'est en me focalisant sur les classes de seconde que je vais vous donner un aperçu de cette folle semaine.

Premier point fondamental : les activités proposées aux élèves n'ont pu se concrétiser que grâce à l'implication de certains professeurs, dont la motivation est vraiment à souligner !

Un nouveau challenge était proposé chaque jour, à relever individuellement, par groupe de 2 ou par classe entière.

Challenge n°1 : par 2, réaliser le plus beau gâteau Pi

Le Pi ... de vache de Marion !


Challenge n°2 : par classe, écrire le maximum de décimales de Pi sur des feuilles de papier à coller aux murs des classes.
Challenge n°3 : par classe, s'entre-aider pour résoudre le maximum de problèmes dans le cadre d'un rallye-maths.
Challenge n°4 : réaliser et présenter en binôme un exposé sur un thème mathématiques, mais en rapport avec l'histoire ("L'égalité" par exemple).
Challenge n°5 : à l'aide de plots, par groupe, reproduire le plus rapidement et le plus fidèlement possible une figure géométrique imposée dans le gymnase.

A ces challenges se sont ajoutés divers temps forts :
- des énigmes quotidiennes rédigées par les élèves et proposées aux autres lycéens
- des conférences sur des points mathématiques précis (la suite de Fibonacci par exemple)
- des activités décrochées touchant aux mathématiques dans d'autres disciplines (inventer un poème en respectant des contraintes algébriques par exemple) 
- des exposés sur une notion mathématiques à présenter aux classes de 5èmes.
 
La semaine se soldait évidemment par une remise des récompenses !
Marion s'est bien débrouillée puisqu'elle a remporté le concours de cuisine, les décimales de Pi (plus de 4000 inscrites), et prix du meilleur exposé (sur les algorithmes) !
Elle a été bien gâtée : 3 places de cinéma, un mug aux couleurs du LFKL, une coupe et des diplômes !



Vivement l'an prochain !

dimanche 8 mai 2016

Ma classe verte à Bornéo !!!




Ma classe verte : 5 jours à Bornéo fin avril 2016




Cette classe verte a été organisée par notre professeur d'histoire, un super prof que toutes les secondes ont. 3 autres profs accompagnaient ces 45 jeunes de seconde : 2 profs de SVT et un prof de maths.

Elle avait pour sujets principaux le développement durable et l'ouverture culturelle. 
En classe nous avons dû faire quelques recherches pour savoir comment compenser l'émission de CO2 de notre aller-retour en avion. On a vu qu'il fallait planter beaucoup d'arbres pour cela (c'était la solution la plus réalisable).
Nous voulions aussi faire un don à une association durant notre voyage.
Pour récolter ces fonds pour les arbres et l'association, nous, les secondes avons donc organisé une "FETE VERTE". Cette fête verte consistait à faire comme une petite kermesse pour les élèves de la maternelle à la primaire, qui nous permettrait de récolter de l'argent. Nous avions pour objectif d'atteindre les 3000 RM.
Cette fête verte a eu lieu le 2 Avril au LFKL, un samedi matin, et il y a eu vraiment beaucoup de monde, avec une super ambiance, et différentes activités comme : chamboule-tout, maquillage, bricolage, atelier scientifique, foot, balle au prisonnier. Tous ces stands étaient tenus par des élèves de seconde, et il y avait bien sûr une cafétéria !!! A la fin de cette matinée, après avoir fait les comptes, nous avons récolté 10 000 RM, vraiment beaucoup plus que prévu ! Notre prof était très fier de nous.
Avec cet argent, nous avons décidé de faire un don de 4000 RM à l'association WWF, d'en donner une autre petite partie pour les arbres, et avec le reste nous avons pu prévoir une visite supplémentaire dans notre emploi du temps de classe verte : le village culturel de Kuching. 
Aujourd'hui, il nous reste encore un peu d'argent, mais nous ne savons pas encore à quoi il va nous servir !!

Voici le détail de notre programme :

Jour n°1:

Le voyage: nous partons en bus du lycée pour l'aéroport très tôt le matin , puis nous prenons l'avion et arrivons vers midi dans notre lieu d'hébergement dans Kuching : un INTERNAT d'excellence malais, échange culturel oblige !
Une fois arrivés, déjeuner avec riz poulet comme toute la semaine (nous mangions à la malaise : 5 repas par jour !)
Puis c'est la visite des dortoirs, bien sûr les garçons et les filles sont complètement séparés. Les dortoirs des filles sont  enfermés derrière des barbelés comme dans un  poulailler, et à 22h, elles n'ont plus le droit de sortir ; les garçons, eux, sont beaucoup plus libres... Ces inégalités m'ont frappée. 
Bien sûr, dans cet internat malais, il y a une mosquée, d'ailleurs toutes les filles étaient voilées et nous, jeunes Françaises, étions priées de venir avec des "tenues correctes" : shorts et débardeurs interdits ! Du coup nous avons eu très chaud !!! (pas de clim dans les chambres évidemment !)
Dans cet internat, tout le monde fait sa lessive à la main et ils repassent leurs vêtements jusqu'à pas d'heure.

La première nuit, nous avons aussi été très surprises avec ma copine Lycia car, à 3 heures, les Malaises mettent leur réveil et prient. Certaines d'entre elles se réveillent aussi à 5 heures pour prier ... Nos nuits étaient donc bien perturbées ! Finalement, ces jeunes filles ne dorment pas beaucoup et travaillent beaucoup.




Petite vue sur le dortoir des filles dans l'internat


Durant cette semaine, pour encore plus d'échanges, nous avons été réparties au sein des dortoirs. Moi, j'étais dans un dortoir de 8 avec seulement une copine française ! Mais c'était fun et nous avons fait des efforts pour être avec elles et tout s'est très bien passé.
L'après-midi nous avons joué à la pétanque, ils en font beaucoup dans cet internat.
A la fin de cette journée, nous avons assisté à un spectacle de bienvenue avec des danses malaises ... et quelques discours , c'était amusant. Nous étions "déguisées" à la malaise. On nous avait prêté des tenues pour la soirée.
Voici ma classe:

Avec nos tenues malaises



Jour n°2: 

Nous sommes allés à Bako, le parc national de Bornéo, nous y avons fait deux treks assez faciles, soit dans la mangrove ou bien dans la forêt, pour découvrir certaines races de singes comme les nasiques. Nous avons aussi vu un sanglier.
Nous avons pique niqué sur place.
Puis, une fois rentrés à l'internat, nous avons remis le chèque de 4000 RM à une dame de WWF.
Le soir nous avons, par petits groupes, commencé à apprendre des "chorégraphies" de danses malaises, car la veille de notre départ, un spectacle auquel on devait participer était prévu. C'était très marrant, car la danse malaise est une danse très spéciale.

La mangrove
La forêt
Encore la forêt

La mer



Jour n°3:

Nous avons été voir les derniers orangs-outans, il en reste 19 et sur ces 19, nous en avons vu 7, ce qui n'est pas mal. C'était impressionnant, les adultes sont super imposants et leur façon de se déplacer dans les arbres est trop classe, ils utilisent leurs pieds et leurs mains. Et nous avons aussi vu des bébés qui étaient trop mignons. On les a vu être nourris, ils se battaient pour manger !

Un orang-outan






Nous avons ensuite été dans la ville de Kuching : 2 heures de temps libre, et avons fait quelques boutiques de souvenirs...

Kuching

Le soir, les Malais nous ont fait découvrir des jeux typiques comme les osselets ou d'autres encore, mais je ne me souviens plus des noms... Et nous avons encore dansé à la malaise.


Jour n°4:


Le matin nous avons été dans le village culturel de Kuching, où nous avons pu voir des reconstitutions de maisons malaises que l'on pouvait visiter. Puis nous avons vu quelques artisans malais, comme des fabriquants d'armes, de sarbacanes... Enfin, nous avons encore eu le droit à un spectacle de danse.

Village culturel






L'après-midi, nous sommes allés à la plage :) , l'eau était super chaude, il faisait beau, quasiment tout le monde était dans l'eau, nous y sommes restés près de 2 heures.

La plage






Le soir, c'était notre soirée d'au revoir et nous avons fait nos danses avec les tenues malaises sous les yeux de tous les élèves de l'école. C'était, je pense, particulièrement ridicule, mais tout le monde a rigolé ! Puis, nous avons été dans nos chambres, et avec Lycia, nous avons joué avec les Malaises de notre chambre, c'était très marrant de parler anglais avec elles.

Jour n°5:

Voyage du retour

Cette classe verte a été très enrichissante pour tout le monde, ça aura été une belle expérience de vie, on aura appris beaucoup de nouvelles choses, surtout sur la vie d'un internat musulman en Malaisie ... On a aussi rencontré des personnes très gentilles. SUPER VOYAGE !!!


-MARION












jeudi 5 mai 2016

Quelques photos de marche dans la jungle

Deux mardis par mois, je vais marcher 3 à 4 heures dans la jungle avec un groupe d'une douzaine de Français.


Un guide local, Eddie, nous emmène dans différents endroits situés à environ une heure de route de Kuala Lumpur. Nous co-voiturons pour nous rendre sur le lieu du trek.

Voici quelques photos des paysages découverts à ces occasions :


Parfois nous traversons des dépotoirs ...

... ambiance très étrange !

Récolte de caoutchouc au pied d'un hévéa ("rubber tree")


Carrière à ciel ouvert



Cabanes abandonnées par des Indonésiens venus ponctuellement participer à la replantation de parties de forêt

C'est une ruche !

Au fond à gauche, un grand barrage permettant d'alimenter KL en eau

Traversée d'un village Orang Asli , les "hommes des origines"

Ce village a été déplacé par le gouvernement au moment de la construction du barrage

Une seule condition pour avoir une nouvelle maison toute belle : se convertir à l'Islam ...


Rassurez-vous : nous croisons peu d'animaux : outre les sangsues, quelques lézards. Des sangliers très rarement.


Une "ginger flower"


De beaux papillons aussi !