Membres

samedi 26 novembre 2016

L'orphelinat des éléphants

Lors des vacances de la Toussaint, nous avons passé une journée dans un centre qui recueille les éléphants.



J'ai emmené les enfants et notre amie Cassy au "Kuala Gandah Elephant Conservation Centre", situé dans l'état de Pahang à 1h30 de route de la maison.

Ce centre, financé par le gouvernement malaisien, recueille, soigne et élève tous les éléphants perdus ou blessés, ou mettant en danger les villageois dans des régions reculées du pays. Ces éléphants peuvent donc être tout jeunes ou déjà adultes. Ils sont rarement remis en liberté, car souvent jugés incapables de regagner la vie sauvage (il reste un peu plus de 1000 éléphants à l'état sauvage en Malaisie).

Moyennant une somme dérisoire, un guide nous a entraînés à la découverte de ces pachydermes imposants :
- préparation des repas (pastèques et goyaves à couper)
- distribution des repas (cacahuètes en apéritif puis fruits le midi ; bâtons de canne à sucre en fin de journée)
- biberonnage pour les plus jeunes (mélange de lait en poudre, mélasse et pain de mie !)
- nettoyage des enclos
- observation du bain des adultes avec leur cornac
- baignade avec un éléphanteau : prière de lui faire un gommage au sable !

Nous avons été impressionnés de la précision avec laquelle ces éléphants manient leur trompe !



Attention au maniement de la machette !



Distribution de cacahuètes

Au choix : déposer la cacahuète dans la trompe ...

Ou directement dans la bouche (les éléphants n'ont que 2 incisives !)


Pour les fruits, ils se débrouillent seuls !

Repas du soir : les bâtons de canne à sucre. Comme l'éléphant ne dort quasiment pas et a une vie nocturne très agitée, les soigneurs les attachent en fin d'après-midi. Ils nous ont raconté que sinon, les éléphants pouvaient faire des farces : certains sont en effet capables d'ouvrir leur enclos, d'aller voler de la nourriture dans l'abri extérieur, puis de regagner leur enclos comme si de rien n'était ! Le lendemain matin, ils prennent même un air innocent ! Conclusion : l'éléphant est un animal très intelligent !

Pourquoi ne prends-tu pas le bébé dans tes bras pour lui donner son biberon ???!!!

Les plus âgés se débrouillent tout seuls !



Vient l'heure des câlins

Les adultes vont se baigner dans la rivière. Ils y prennent un plaisir fou !

La complicité entre éléphant et cornac est incroyable ! Il paraît qu'un cornac dresse son éléphant "pour la vie", et si par hasard un conflit survient entre les 2, le cornac doit immédiatement renoncer à travailler avec cet animal.


L'heure du nettoyage de l'enclos ...

Tout le monde s'y met !

Puis vient le bain et le gommage au sable : cet éléphanteau de 3 ans semble apprécier !!



Voici un ouistiti qui a été recueilli par un ami de notre guide

Il fait craquer Rémi !
Ouf ! On a manqué d'écraser cette tortue qui traversait sans rien regarder !


Bref, très bonne journée avec ces grands mammifères que nous avons vraiment pu approcher de près !

Le site reste "nature" et peu défiguré par le tourisme.




jeudi 17 novembre 2016

Le Royal Selangor



Mardi dernier, j’ai visité la manufacture d’étain (« tin » en anglais) du Royal Selangor


La plus grosse chope de bière en étain !



Cette société a été lancée par Yong Koon, arrivé de Chine en 1885 pour profiter du boum de l’étain en Malaisie. Dans les années 1970, l’entreprise diversifie ses activités et crée un partenariat avec Comyns, la plus grande manufacture d’argent au monde, ainsi qu’avec la marque Selberan, bijouterie de luxe. Aujourd’hui, l’entreprise est toujours dirigée par les descendants de Yong Koon.


La visite guidée s’est faite en 3 temps :

-         *  Découverte de la collection du petit musée : divers objets réalisés pour la plupart en « pewter », alliage d’étain, de cuivre et d’antimoine. C’est l’occasion également d’en connaître un peu plus sur les caractéristiques de ce métal (sa propriété à maintenir la température par exemple), le recyclage des copeaux, les sonorités des métaux et matériaux utilisés dans la manufacture des objets en expérimentant des carillons. 

 
Au départ, ces animaux en étain servaient de monnaie d'échange. Par la suite, des "money trees" ont été fondus pour payer plus facilement.

Toute une galerie est consacrée à l'évolution des différents modèles de théière

Celle-ci qui est martelée : une nouvelle forme de déco vient de naître !



-       * Observation de différents postes de travail, montrant les principales étapes de fabrication d’une pièce : le moulage / le polissage / les finitions et éventuellement le martelage. Des employés (il y en a près de mille dans cette usine qui exporte ses produits à travers le monde) montrent leur savoir-faire.
 
Il y a 3 ateliers comme celui-ci dans les locaux


Un petit tour aide cette employée à polir disques et gobelets. Les copeaux sont rassemblés puis fondus. Chaque jour, 1578 kg de copeaux sont récoltés, ce qui permet la fabrication de près de 2000 théières

-        
  *  Travaux pratiques : vêtue d’un tablier, je dispose de tout le matériel pour réaliser un cendrier à mes initiales : le disque d’étain, les poinçons, les marteaux et le socle en bois creusé à la forme désirée. En 30 minutes, j’ai pu façonner un joli souvenir, digne d’un cadeau de fête des mères de maternelle !



Mon oeuvre ...



Bien entendu, la boutique m’attendait à la sortie : il y en a pour tous les goûts ! On y trouve des théières bien sûr, mais aussi des plats, des vases, des pots, des bijoux … 


Il n'aura fallu que 10 secondes à mon guide pour couler et assembler sous mes yeux ce petit souvenir !



Aujourd’hui, Royal Selangor, avec une vingtaine d’entreprises dans le monde mais une seule manufacture, celle de Kuala Lumpur, se diversifie et innove en participant notamment à la réalisation de trophées (ceux du championnat de Formule 1 de Sepang, des JO de Sydney en 2000 par exemple). 

Belle visite, riche et intéressante : je recommande !

Mur montrant toutes les différentes finitions réalisables en étain

A l'entrée de l'usine, les empreintes de tous les employés ayant passé au moins 5 ans dans l'entreprise sont exposées

jeudi 10 novembre 2016

Une journée "marche dans la jungle"

Cet article a pour but de vous faire partager mon quotidien lorsqu'il s'agit pour moi d'aller marcher dans la jungle.


Tout commence à 7h30 : je me rends à pied au lieu de rendez-vous, car nous co-voiturons entre Françaises pour rejoindre notre guide qui nous attend sur le lieu du trek, en général à une heure de route.

Je débute donc la journée par 30 minutes de marche "à la fraîche" (28° C en moyenne).
Et dès la sortie de la résidence, c'est le dépaysement :

- je commence par observer le manège des singes qui font les poubelles :









- puis je passe non loin de la mosquée verte de Willayah Persekutan :





Sur le coup de 9h30, nous commençons notre marche. Ce mardi, c'était humide, il y avait donc pas mal de sangsues, mais j'ai réussi à m'en débarrasser avant qu'elles ne me mordent !
Cette fois-ci, nous avons observé 2 beaux spécimens :

- un gros mille-pattes :






- un très beau phasme (roux, au moins 30 cm de long, notre guide n'en avait jamais vu d'aussi grand !) :







Et puis évidemment, j'ai profité de ces paysages bien verts :






Après la marche, nous déjeunons rapidement ensemble dans un petit resto. Ce mardi, ce fut l'occasion de goûter un dessert offert par l'Indien qui nous recevait. C'était absolument immangeable, et pourtant je ne suis pas difficile ! Espèce de gelée parfumée à la rose ... très beau pour une déco de grand-mère !






Et figurez-vous qu'au retour à la maison, vers 15h, mes petits singes étaient toujours là !