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dimanche 21 février 2016

Rafflesia et sangsue

Le 13 février, sortie nature à Gopeng (dans l'état de Pérak, à 2h de voiture de KL) 


Avec l'aide des Orang Asli (les "hommes des forêts", c'est-à-dire les aborigènes de Malaisie, qui représentent 1% de la population totale), nous sommes partis à la recherche de la Rafflesia, la plus grande fleur du monde. Nous l'avons trouvée, mais nous avons également fait la connaissance d'un autre être vivant : la sagnsue !!

Un peu d'explications :

1) La Rafflesia 




Rafflesia ou Rafflésie est un genre de plante qui parasite les Tetrastigma des régions tropicales. Elle se retrouve dans la péninsule Malaise, à Bornéo, Sumatra et aux Philippines.

Rafflesia ne possède ni tige, ni feuille, ni racine, mais une fleur actinomorphe (= qui présente une symétrie radiale) à cinq pétales.

C'est la fleur simple la plus grande du monde végétal. Chez certaines espèces elle peut atteindre un mètre de diamètre et peser jusqu'à 10 kg. La pollinisation est assurée par des mouches attirées par une odeur de viande en décomposition dégagée par la fleur.

La Rafflesia ne possède pas de chlorophylle et est incapable de photosynthèse. Elle dépend donc totalement de la plante qu'elle parasite. Lors de son cycle de développement, elle vit à l'intérieur de son hôte sous forme de filaments. Ce n'est qu'au cours de sa floraison qu'elle est visible extérieurement. Son mode de vie est ainsi comparable à celui d'un champignon.

La Rafflésie a été découverte en 1818 dans une forêt tropicale d'Indonésie.

Voici nos photos, nous avons pu en admirer une au milieu de la jungle (de notre côté, nous n'avons pas senti d'odeur particulière) :

Affiche de présentation







Rafflesia à son stade terminal : la floraison ne dure qu'une semaine, et il faut 9 mois d'attente avant d'en voir une éclore !
Une photo trouvée sur Internet :


La nôtre ne mesurait "que" une trentaine de centimètre de diamètre.
Mais bon, entre nous, ce n'est pas la plus belle fleur du monde !!!


2) Les sangsues


Ces charmantes petites bêtes se sont invitées à notre promenade. En effet, fortes pluies la veille, elles étaient donc de sortie !
Oh nous les avions bien repérées sur le chemin : dressées sur leur ventouse tel le périscope d'un sous-marin, elles flairent le sang chaud. Dès que notre chaussure passe à proximité, hop, elles embarquent puis grimpent discrètement le long de la chaussette puis du mollet, jusqu'à l'endroit qui leur convient le mieux pour nous sucer (ce samedi, ce fut jusqu'à la poitrine pour une copine, et jusqu'à la taille pour moi !!!)

Quelques précisions trouvées sur la toile pour faire plus amplement connaissance avec cette bestiole :



Les sangsues sont une sous-classe de l'embranchement des annélides. Elle regroupe environ 650 espèces hermaphrodites de vers annelés de 1 à 20 cm de longueur. Environ 300 espèces sont des parasites temporaires d'animaux marins, terrestres ou d'eau douce.


Alimentation

Certaines espèces se nourrissent de sang (dont éventuellement du sang humain), mais la plupart des espèces de sangsues consomment les tissus mous de leurs proies ou d'autres aliments.



Description, physiologie, anatomie

Le corps des sangsues est segmenté en plusieurs dizaines d'anneaux. Leur très grande élasticité et leur flexibilité est étonnante.

Elles respirent par la peau, possèdent deux cœurs, certaines sont pourvues d'une ventouse à chaque extrémité du corps.

Les seuls organes visibles de l'extérieur sont la ventouse antérieure, contenant l'ouverture de la bouche, et la ventouse postérieure, servant la fixation. La sangsue respire par la peau et possède deux cœurs, mais elle n'a pas de cerveau centralisé. Certaines peuvent mesurer jusqu'à 20 cm et peser jusqu'à 30 g.


Utilisations

Elles étaient collectées ou cultivées autrefois pour effectuer des saignées, mais sont également utilisées aujourd'hui pour drainer le sang de régions du corps où le retour sanguin s'effectue mal.

Parmi les 650 espèces de sangsues existantes, la sangsue médicinale (Hirudo medicinalis) est une véritable alliée pour la santé humaine. Les propriétés anticoagulantes, anti-inflammatoires, vasodilatatrices et anesthésiques de sa salive sont utilisées dans différents domaines de la médecine.


Se défaire d'une sangsue

Il est déconseillé d'enlever une sangsue en appliquant du sel, en la brûlant ou en tirant dessus. En effet, la sangsue risque d'être abîmée, d'en souffrir et de régurgiter dans la plaie en causant des infections.

La méthode la plus sûre est la suivante :

  1. Placer un ongle sur sa peau, juste à côté de la bouche de la sangsue (l'extrémité la plus fine).
  2. Glisser doucement mais fermement l'ongle vers la bouche pour la détacher. Elle cherchera à se recoller. Si elle y parvient, elle ne recommencera toutefois pas à sucer le sang tout de suite, on peut facilement la redécoller.
  3. Détacher enfin la queue (la partie large) et poser la sangsue dans un bocal assez large contenant une cuillère à soupe d'argile pour 500 ml d'eau filtrée. Il est très important de laisser 1,5 à 2 cm d'air dans le bocal. Ainsi la sangsue peut digérer tranquillement et être réutilisée par la même personne lorsqu'elle a repris sa taille normale, au bout de 6 mois-1 an. Il est désormais désuet de la jeter, étant donné les services rendus par l'animal et la raréfaction de son espèce.

Si la plaie saigne abondamment, cela est dû seulement à l’anticoagulant que l’animal a injecté. Par la suite, la plaie peut démanger pendant un certain temps mais il ne faut surtout pas la gratter, afin d'éviter les infections.

Si l'on n'a rien pour enlever la sangsue, on peut la laisser tranquille et supporter l'inconfort le temps qu'elle soit rassasiée et lâche prise d'elle-même (de 30 min à 24 h, selon sa voracité et les régions du monde). Cependant, il est généralement préférable de s'en débarrasser rapidement.

Les sangsues ne transmettent pas de parasites nuisibles pour l'homme. Leur estomac peut toutefois renfermer des bactéries susceptibles d'infecter la plaie si on retire brutalement le parasite. Des allergies peuvent par ailleurs se produire.




Des images ? 

La sangsue grimpe sur la chaussure

Si l'endroit lui plaît, elle s'arrête dès le haut de la chaussette et mord avidement. Là, ce sont 6 sangsues qui se disputent la cheville de Valérie !



Mais les poils ne les rebutent pas pour autant !


Bref, après le treck, on saigne beaucoup ....


Il existe cependant un moyen pour se prémunir des sangsues : la chaussettes "anti-sangsue" : ce n'est pas très esthétique, mais c'est plutôt efficace !!




Bref, ce samedi, c'est Valérie qui a remporté la palme avec 28 morsures !!
Finalement, c'est le cap de la 1ère qui est difficile. Après, on prend l'habitude de s'inspecter les jambes régulièrement, et dès qu'on en surprend une, toc on l'arrache (quelque fois, elles sont déjà bien accrochées, et il faut s'y reprendre à plusieurs fois pour tirer car ça glisse !). Oui, j'avoue, nous n'attendions pas patiemment qu'elle se décroche d'elle-même comme écrit ci-dessus  !
Le groupe d'enfants qui nous accompagnait prenait un certain plaisir à les écraser sur des pierres : repues, ça faisait "splach" !

Une semaine après les faits, nous avons toujours les marques, et j'avoue que ça démange un peu ... mais on se retient !!

Mais je vous rassure : la balade était superbe, au milieu d'une jungle verdoyante et sauvage !!

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