Depuis notre arrivée, nous entendons beaucoup parler de la dengue.
Ce fut la 2ème recommandation transmise par l'Ambassade de France (après le risque terroriste et avant le risque sécuritaire). Nous observons que des élèves du LFKL en sont victimes, ainsi que des professeurs (d'où des absences non remplacées ... ce n'est pas mieux ici ...), et certains en meurent, comme ce fut malheureusement le cas pour un élève et un professeur cet été.
Petit point sur cette maladie très présente ici :
Qu’est-ce que
la fièvre dengue ?
La dengue est une infection virale, endémique
dans les pays tropicaux. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) signale que
sa fréquence a connu une progression spectaculaire au cours des dernières
décennies : elle a été multipliée par 30 depuis les années 1960. Les enfants
sont ceux qui paient le plus lourd tribut à la maladie. La dengue est devenue
un problème de santé publique majeur en particulier dans les
régions tropicales et subtropicales d’Asie et d’Amérique Latine.
Comment se
transmet-elle ?
La dengue est transmise à l'être humain par l'intermédiaire de la
piqûre d'un moustique reconnaissable car rayé, lui-même infecté par un virus de la dengue. Seules les
femelles transmettent la maladie. Elles s’infectent en piquant un homme porteur
du virus qu’elles inoculent ensuite à d'autres humains. Contrairement
aux moustiques vecteurs du paludisme, ces moustiques :
- piquent le jour.
- volent en faisant peu de bruit.
- leur piqûre est perceptible et provoque une inflammation locale.
- ils vivent aussi bien dans les zones rurales qu’urbaines et se reproduisent dans des endroits contenant de l’eau stagnante.
Comment le virus se propage-t-il ?
Il existe 4 types de dengue. Ces différents types peuvent circuler en même
temps dans la même région. Lorsque le virus est inoculé à l’homme par la piqûre
de moustique, il passe dans la circulation sanguine et pénètre dans les
cellules du sang où il se multiplie. La phase durant laquelle il persiste dans
le sang dure de deux jours à une semaine et correspond à peu près à la période
de fièvre. Pendant cette période, si le malade est piqué par un moustique,
celui-ci devient contaminant.
Les 2 formes de
dengue et leurs symptômes :
- La dengue classique :
Chez la majorité des personnes
infectées (40 à 75 % des cas), la dengue reste silencieuse, passant donc inaperçue. Quand la maladie se déclare, les signes
apparaissent de cinq à huit jours après la piqûre de moustique infestante. Ils
ressemblent à ceux de la grippe.
Le malade présente brutalement une fièvre élevée avec des frissons, des
céphalées au niveau du front, des douleurs rétro-orbitaires (derrière les
orbites), des douleurs musculaires (myalgies) et articulaires (arthralgies),
des nausées, des vomissements. Dans la moitié des cas, ces signes sont associés
à une éruption cutanée faite de
lésions planes ou surélevées. Une guérison spontanée, avec disparition de la
fièvre et des douleurs, se produit habituellement en quelques jours mais le malade reste fatigué pendant plusieurs
semaines.
- La dengue hémorragique :
Dans quelques cas, principalement chez les enfants, la dengue s’aggrave
brutalement, dans le courant de la première semaine, et évolue vers une forme
hémorragique. En plus de la fièvre, des douleurs abdominales et des
vomissements, des hémorragies multiples apparaissent sur la peau, les muqueuses et les parois digestives. L’état général du malade se dégrade avec
un risque de développer un syndrome de choc
cardiovasculaire dont l’issue peut être fatale.
Est-on immunisé ?
La présence
du virus dans l’organisme provoque la production d’anticorps spécifiques. Ces
anticorps confèrent une immunité définitive, mais uniquement vis-à-vis du type de
virus en cause et non des autres contre lesquels la protection n’est que
partielle et temporaire. Si une personne déjà immunisée contre l'un des types
viraux est exposée à un autre type, elle aura davantage de risques de faire une
dengue hémorragique.
Les traitements :
C'est une prise de sang qui permet de savoir si vous êtes ou non atteint du virus. Il n'existe
pas encore de vaccin ni de traitement spécifique antiviral, mais plusieurs
vaccins sont en développement. La prise en charge repose sur un traitement
symptomatique à base de médicaments contre la fièvre et la douleur. Cependant,
la dengue pouvant en de rares cas évoluer vers une forme hémorragique, la prise
d'antiagrégants plaquettaires comme l'aspirine est à proscrire.
Les moyens de prévention :
La prévention collective repose sur la lutte
contre les moustiques vecteurs (extermination, chasse aux eaux stagnantes…) et
sur les mesures de protection préventives individuelles contre les piqûres de
moustiques (moustiquaire, répulsif…). Cette lutte nécessite
une éducation des populations.
Les méthodes pour supprimer les sites de
reproduction :
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